
LE PHENOMENE DES « BUSINESS ANGEL » S’ANNONCE EN CI
06/12/2012
LE FINVEST:UN ATOUT EN OR POUR LA COTE D’IVOIRE
07/02/2013
La structure de formation Management et Développement de l’Entreprise (MDE Business School), lance une nouvelle race d’investisseurs: les business angel. Un concept qui permet de diversifier les sources d’investissement, surtout pour les entreprises naissantes.
Le business angel est un agent économique à capacité de financement, donc un investisseur qui va au-delà du financement d’un projet. Il ne se contente pas d’injecter son argent dans une affaire et de se croiser les bras pour attendre un éventuel retour sur investissement. Il met la main à la pâte. Du fait de son expérience, il apporte sa compétence et met son réseau de client ou de partenaires au service de l’entreprise.
Pour cela, il prend une part minoritaire dans son capital sur une période allant généralement de trois à dix ans. Au terme desquels, l’investisseur se retire. Avec la satisfaction, non seulement d’avoir réalisé une bonne affaire, mais surtout d’avoir aidé une entreprise innovante à passer l’étape critique des premières années fragiles de son existence.
Cette nouvelle manière de financer les Petites et moyennes entreprises (Pme) est, en fait, l’œuvre des Alumni (anciens apprenants) de MDE, présidés par M. Joseph Désiré Biley. Ces derniers restent toutefois rattachés à cette structure de formation, dans le cadre d’une collaboration lui permettant de faciliter l’initiative. D’accord sur le concept, MDE et les anciens étudiants (chefs d’entreprise, cadres de l’administration publique et privée) passent à l’acte.
Cela se traduit par l’organisation de la première édition du Forum de l’investissement privé et de l’entrepreneuriat (Finvest). L’événement se déroule du 28 janvier au 1er février 2013. Au dire du directeur général de MDE, Martin Frigola, c’est un espace de rapprochement des investisseurs et des porteurs de projets. Mieux, il doit apporter une réponse concrète au besoin de financement des entrepreneurs. Pour cela, les promoteurs veulent faire les choses de manière scientifique.
Ainsi, Finvest s’articule autour de trois rendez-vous. Le premier consiste à former les entrepreneurs. C’est que les promoteurs savent parfaitement les maux dont souffrent les Pme. M. Mamadou Sacko les résument en ces termes: mauvaise gouvernance, manque de professionnalisme et non-respect des engagements pris. Il est donc question de corriger ses reproches. En plus, les entrepreneurs seront formés pendant deux jours, à la négociation, à l’accord de partenariat et aux sources de financement. C’est la formation venture academy. Les 40 meilleurs promoteurs de projets seront admis à s’y inscrire, moyennant des frais. Les deux jours de suivants seront consacrés aux investisseurs. C’est la deuxième articulation. La formation porte le nom de Business angel academy. Les 50 hommes d’affaires doivent être imprégnés de l’activité de business angel, la valorisation et les critères d’évaluation d’opportunités, du processus d’investissement et de la négociation.
Les critères de sélection pour les entrepreneurs portent sur la qualité de l’équipe dirigeante, l’innovation, le caractère porteur du marché et un besoin de financement compris entre 5 et 500 millions de Fcfa. Pour le business angel, il lui faudra disposer de 5 à 500 millions de Fcfa. L’investisseur doit accepter le risque lié à l’investissement et être déterminé à prendre une part minoritaire dans le capital d’une entreprise. Le dernier segment, c’est le 1er février 2013, avec la tenue effective du forum. C’est le grand oral pour les porteurs de projets. En 10 minutes chacun, les dix meilleurs projets, issus des 40 premiers, sont soumis à l’approbation des business angel. Il appartiendra aux entrepreneurs de convaincre les hommes d’affaires. Il s’en suivra une session de B to B devant aboutir à des possibilités de partenariat.
ADAMA KONE