COMMENT DOSER RESULTATS, STRATEGIE ET ASPECT HUMAIN

Si les chefs d’entreprise sont souvent fixés sur l’obtention de résultats satisfaisants en fin d’exercice, bien d’entre eux négligent, souvent par ignorance, la manipulation astucieuse de facteurs qui conduisent à des chiffres  heureux.

C’est le sens du cours sur la direction des hommes, dispensé depuis hier à Barcelone (Espagne) par le professeur Yih-teen Lee ,du département gestion du personnel dans les organisations de l’IESE Business School de Barcelone, ce, dans le cadre de la formation Advanced Management Program (AMP) qu’offre le MDE Business School d’Abidjan à une quarantaine de Directeurs exécutifs d’entreprises présents en Côte d’Ivoire.

Le cas d’étude soumis à ces participants ivoiriens est celui de deux cadres arrivés au sommet de leur entreprise par leur travail. Le premier, Bob, en est promu directeur général. Le second, John, ayant les mêmes compétences se sentant frustré et n’ayant plus rien à prouver, « végète » au sein de la société. La question est de savoir s’il faut le laisser ainsi ou tenter de le ramener dans la dynamique du fonctionnement de la boîte.

Cette interrogation suscite de vifs débats porteurs au sein des participants, conscients qu’il es important pour le manager de créer les conditions d’atteinte des résultats plutôt que de se substituer aux travailleurs. Il s’agit de fédérer les énergies des employés, de les organiser pour faire avancer les activités. Dans l’étude menée, il appartient donc au directeur d’approcher le cadre démotivé pour comprendre ses préoccupations et lui confier des tâches pour lesquels il retrouvera le goût du travail et le sentiment d’avoir de nouveaux défis. En somme, il devrait parvenir à consacrer un tiers de son temps à chacune des trois composants dont la combinaison lui donnera le maximum de rendement : le résultat, la stratégie basée sur sa vision et l’aspect humain. Ce sont les trois sommets du triangle du manager.

La gestion du temps est importante  pour le dirigeant. Pour mieux organiser sa disponibilité, il doit, en premier, définir son objectif. Après, il peut créer une liste de ses tâches .C’est-à-dire les occupations concourant à atteindre son objectif. Troisièmement, c’est la priorisation des activités. A ce niveau, il faut savoir distinguer l’urgent de l’important. En quatrième position, il faut que le manager identifie les techniques qu’il compte appliquer pour mettre en musique tout ce qui précède.

La quarantaine de chefs d’entreprises ivoiriennes de la deuxième promotion de l’AMP Côte d’Ivoire a eu une petite pause en début de soirée du mercredi, pour aller visiter le Camp Nou, le célèbre stade de l’équipe de football de la ville de Barcelone. Avant de se retrouver tous au dîner organisé avec certaines familles au complet (épouses ou époux avec les enfants) pour créer des espaces de sociabilité liés à l’esprit équilibre famille, travail et loisirs, un des objectifs de MDE Business School.  Jeudi soir, à un jour de la fin de la formation, ils ont fait un tour de la ville…..à vélo.

Il faut noter que cette école des affaires MDE Business School d’Abidjan et son partenaire, l’IESE de Barcelone, s’est donné une autre mission depuis la première promotion, l’année dernière : mettre les opérateurs ivoiriens en contact avec leurs homologues espagnols. La rencontre de cette année à pris une allure officielle avec la participation de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en Espagne, Odette Akissi Yao , venue spécialement de Madrid pour l’occasion .Elle a particulièrement salué l’initiative de MDE business School d’Abidjan, au moment où le centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici), attendu, n’a pu faire le déplacement (nous y reviendrons).

ADAMA KONE

Envoyé spécial à Barcelone Espagne