IESE Africa Initiative exhorte à la création de plus de savoir à partir de l’Afrique

Le codirecteur de IESE Africa Initiative, Alejandro LAGO, a déclaré, le 18 juillet, à l’IESE Business School de Barcelone, que l’un des objectifs du programme est la création de savoir en Afrique. Africa Initiative est un programme de l’IESE Business School de Barcelone dont la mission est de soutenir le développement économique des pays africains, notamment par l’aide à la création de Business School locales, la formation de leaders d’entreprises capables d’impacter positivement, profondément et durablement la vie de leur pays. Dans cette optique, IESE Africa Initiative appuie fortement la création de savoir en Afrique à travers l’élaboration de « cas », à partir du vécu des entreprises africaines. Les business School, comme MDE Business School (Abidjan), qui sont parrainées par l’IESE constituent le fer de lance de cette politique de création de savoir ancrée dans le vécu africain et de diffusion de connaissances en gestion des affaires. Dans l’après-midi, le Pr. Xavier SANTOMAS, qui dirige conjointement IESE Africa Initiative avec Alejandro LAGO, a expliqué le parcours de la Business School espagnole qui s’est hissée, à force de travail, au premier rang mondial sur le segment Executive Education devant les écoles américaines et anglaises. Il a mentionné l’importance des Alumni (anciens étudiants de l’école) et des entreprises dans le financement de projets et pour assurer des charges de l’école. Il a précisé que c’est une institution à but non lucratif et qu’il n’y a pas d’actionnariat.

Le modèle

Ce modèle est aussi celui de MDE Business School. Le directeur général de l’école d’affaires ivoirienne, Martin FRIGOLA, avait indiqué auparavant, dans un entretien, que les Alumni, comme dans toutes les écoles d’affaires, occupent une place importante dans l’écosystème de MDE Business School. « Notre partenaire principal, l’IESE Business School, est l’une des écoles d’affaires qui a réussi à avoir le maximum de pourcentages d’anciens élèves qui sont restés en contact avec leur école. Ils participent au développement de l’école à travers divers appuis. MDE Business School est en train de se construire et de se consolider. Nos modèles, ce sont les autres Business School qui existent », explique-t-il. L’école qu’il dirige a commencé à développer ce concept né aux états unis dès le lancement des programmes longs.

A la fin de l’année, MDE comptera près de cinq cents Alumni. Un nombre important dont la prise en charge a nécessité une meilleure structuration de ce volet d’activités. Mme DAO GABALA, ancienne étudiante AMP de l’école, a été désigné récemment présidente de tous les Alumni. Et l’école a créé en son sein un service dédié. Cette meilleure prise en charge n’a pas tardé à donner des fruits. Pour la première fois, la session de continuité des Alumni qui s’est déroulée à Barcelone, parallèlement à celle des AMP, la semaine dernière, a mobilisé une trentaine de participants. Leur formation de deux jours s’est focalisée sur la mise en œuvre de la stratégie dans les entreprises.

Performance

Le directeur général de la société de transformation d’hévéa TRCI, Joseph Désiré BILEY, fait partie des chefs d’entreprises qui ont lancé MDE Business School. Il était l’un des tous premiers à faire l’AMP (Advanced Management Program) à MDE dès son lancement. Il était à Barcelone pour suivre la formation de continuité des Alumni. « J’ai soixante-cinq ans. Je suis de la première promotion AMP. Mais je viens participer à la session de continuité des Alumni pour donner l’exemple à mes jeunes frères et sœurs. J’ai déjà fait toutes ces formations et je les réactualise. C’est cela le plus important », a-t-il expliqué. Le patron de TRCI se dit très satisfait du fait que MDE Business School, en seulement quelques années ait réussi à s’imposer sur l’échiquier national. « L’ambition de l’école est basée sur la compétition mondiale. Nous avons Lagos Business School devant nous, c’est leur taille que nous visons. Mais après Lagos, nous allons être dans le ranking mondial. C’est cela qui nous intéresse », a-t-il déclaré. BOUSSOUKPE Ripert Eudes est directeur des émetteurs au Conseil Régional de l’Epargne Public et des Marchés Financiers (CREPMF – UEMOA). Cette structure est un organe communautaire ouest africain chargée de protéger l’épargne des ménages investie dans les valeurs mobilières ou de tout autre placement par appel à l’épargne publique. En s’inscrivant au PMD, BOSSOUKPE Ripert Eudes cherchait à avoir une vision plus étendue en tant que managers. A quelques mois de la fin de sa formation, il se dit satisfait. Mieux, il envisage de monter un jour sa petite affaire afin de valoriser pleinement les connaissances fraichement acquises, mais aussi de contribuer à la réduction de la pauvreté en offrant des opportunités.

(Extrait de Fraternité Matin, Rubrique économique Page 16)